« L’indignation était vive au Guatemala au lendemain de la mort de 35 adolescentes dans l’incendie d’un foyer pour mineurs dénoncé pour des mauvais traitements et des abus sexuels, une tragédie que des pensionnaires sont soupçonnés d’avoir provoquée », rapporte l’AFP. Le drame s’est produit le mercredi 8 mars 2017, après que les jeunes filles aient manifesté pour dénoncer contre des mauvais traitements au sein de ce centre, situé à San José Pinula, à 10 kilomètres à l’est de Guatemala.
« Dix-neuf jeunes filles, âgées de 14 à 17 ans, ont péri calcinées et les autres ont succombé à leurs brûlures, selon les hôpitaux San Juan de Dios et Roosevelt, dans la capitale Guatemala, où elles étaient soignées. Il reste encore 19 adolescentes hospitalisées, la majorité sont dans un état jugé critique avec des brûlures à des degrés divers », rapporte le confrère. .
Selon les témoignages, les jeunes filles sont mortes dans des conditions horribles lors d’une manifestation des pensionnaires du centre. « Le repas était en train d’être servi aux adolescents quand certains d’entre eux ont mis le feu à un matelas et c’est comme cela que l’incendie a commencé », a expliqué Abner Paredes, procureur chargé des droits des enfants, explique AFP. Cette dernière ajoute que des jeunes filles étaient enfermées dans un salon lorsque l’incendie s’est déclaré.
Les responsables de ce centre sont accusés de violences sexuelles sur les filles. Le drame provoque de l’indignation. Pour Hildas Morales, procureure des droits des enfants, il s’agit d’un « massacre ». L’Unicef a aussi réagi et réclamé une enquête sur l’incendie meurtrier. L’organisation souhaite que « l’Etat guatémaltèque remplisse son obligation d’enquêter sur les faits survenus, d’identifier les responsables et d’indemniser les victimes ».
Trois jours de deuil national ont été décrétés et plusieurs manifestations de protestation ainsi que des veillées sont organisées.
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